Les services publics sont considérés comme un enjeu essentiel.
Une immense majorité des militants ne comprennent pas l'intérêt
d'une ouverture du capital des entreprises publiques. Nombreux
sont ceux qui demandent la renationalisation de l'eau.
{seul Gradignan
l'évoque en insistant sur "les méthodes douteuses
de gestion des personnels", Lormont
prèfèrant confier sa gestion "aux acteurs publics
locaux". Sans doute le synthétiseur ne "comprend-il
pas" l'intérêt d'une réflexion sur les différents
modes de gestion (directe, régie...) offerts aux collectivités
locales. La gestion décentralisée doit-elle être ignorée
ou est-ce H. Emmanuelli qui doit l'être ? N'est-ce pas insulter
les militants de les accuser de ne pas comprendre, et déformer
ainsi leur condamnation des orientations des socio-libéraux ne
montre-t-il pas la partialité du synthétiseur au détriment
des 1ers ?}
Un grand nombre de militants soulignent la nécessité de
distinguer service public et fonction publique et rappellent
l'exemple des pays du Nord. Le périmètre du service
public fait également l'objet de débat, chacun admettant
toutefois qu'il doit inclure la santé, l'éducation, les
transports ferroviaires et urbains, la sécurité, la justice,
la poste et les services indispensables à la vie comme l'énergie
domestique.
{La constitution n'indique-t-elle point que la protection
sociale (cf. page référendum)
est inscrite dans le dit périmètre ? Un détail, penseront
certains, mais le diable est dans les détails.. Quant à
la fonction publique, il ne suffit pas que son statut soit garanti, encore
faut-il éviter le recours aux emplois précaires ( on est
arrivé à 25% de contractuels), et ne pas baisser la part
des dépenses de la F.P. d'Etat par rapport au PIB (cf. Faux
privilégiés, vrais nantis), à mettre au passif
du bilan. Pour ce qui est des Transports, on ne peut pas dire que l'approche
"tout voiture" de la direction du CR (et du Présidt de
"l'Arc Atlantique") favorise l'intermodalité (le discours
sur les "autoroutes maritimes" vient de prendre une saveur "goudron")
et le ferroutage (la région est d'ailleurs endettée envers
la SNCF), - comme on vient de le voir avec l'ouverture du tunnel Pyrénéen.
Pour ce qui est de l'Energie, la France est en queue pour les énergies
renouvelables, notamment l'éolien, et le gouvt précédent
a bloqué la taxation des carburants polluants proposée par
les Verts. Là aussi, il faudra bien changer d'orientation. }
Une section définit le service public : "Un service public
républicain doit garantir l'égalité de traitement
de tous les administrés partout sur le territoire national. Le
service public doit se charger, au moins, de tous les services au public,
jugés non rentables, nécessitant une mutualisation des coûts
ou rendant indispensable l'intervention de l'Etat". Une autre
section pose la question "Quels services identiques en termes
de disponibilité et de coût sur tout le territoire, jugeons-nous
indispensable que l'Etat garantisse au public ? Quel prix souhaitons nous
y mettre ? " { pourquoi omettre du bilan
que l'équipe sortante a introduit la logique actionnariale via
des "ouvertures du capital", alors que de nombreuses contributions
(33, 35,
58, 59
) l'évoquent ?}
Pratiquement aucun militant n'approuve le fonctionnement actuel des institutions.
Une contribution le souligne : "le constat gagne dans notre parti
: les instituions de la Vème République doivent être
remises en cause. Pour autant rarement un débat précis s'est
engagé sur la rénovation institutionnelle. Dans le cas où
la discussion à lieu, les militants qui s'expriment se prononcent
en faveur d'un régime parlementaire modernisé, d'un
renforcement du non cumul des mandats et d'une parité
systématique. L'évolution vers un régime présidentiel
avec plus de pouvoirs au Parlement, si elle ne constitue pas la
première réponse, est loin d'être rejetée.
{Plus de pouvoirs aux élus, mais pas
plus de pouvoirs aux citoyens ? Les élus veillent au grain, et
les chefs de section contrôlent les débats, la démocratie
participative et le budget citoyen attendrons. Puisque le mot "cumul"
apparaît une fois dans la synthèse, il serait intéressant
de savoir si le 1er secrétaire qui, il y a 5 ans, écrivait
"1 élu, 1 mandat", considère qu'occuper
6 fonctions est bien exemplaire, et si ses seules fonctions de Vice-Président
du Conseil Régional (sans compter les 4 fonctions "récréatives"
de Secrétaire de la section de Mérignac, Adjoint au maire,
conseiller communautaire, et directeur de publication du Populaire Girondin)
sont un emploi à plein temps et si elles ne sont pas incompatibles
avec son officine d'avocat : c'est le cas dans l'affaire des violences
du Haut-Brion, puisque cela aurait pu mettre en cause le président
du CR qui, en tant que maire de Pessac, s'affiche avec la partie incriminée,
après avoir montré à Villenave d'Ornon le peu de
cas qu'il faisait des précaires et le peu de poids qu'on peut accorder
à sa parole et à ses écrits.}
La démocratie est perçue comme affaiblie et peu
représentative de la réalité sociale. Le recours
à une démocratie participative, notamment au niveau
local, est très largement approuvé. A l'évidence,
nombreux sont ceux qui demandent un second souffle démocratique
qui permette d'enrayer l'abstention et le vote en faveur du Front national.
Une section dresse l'état de la situation : "Les gens s'abstiennent
car ils ne se sentent pas concernés. Il faut qu'ils participent
aussi à la vie politique (politique pris au sens noble du terme).
Pour répondre à la nécessité de participer,
nous avons créé des commissions extra-municipales
qui traitent de dossiers nous concernant tous, qui permettent l'élaboration
de vues d'ensembles et un relevé important des constats et attentes.
Participer ne signifie pas décider, ceci étant
le rôle des élus, mais répondre au plus près
des soucis voire intérêt des administrés ce qui est
essentiel dans l'action municipale.
{les militants comme sherpas bénévoles
d'élus cumulards, non merci. Les rôles sont bien précisés
: chacun à sa place naturelle, voici la version "orléaniste"
de la "démocratie citoyenne"
qui a les élections pour seul horizon de la participation.
Nul doute que cette vision "utopique" du citoyen limité
au rôle d'électeur et celle du militant à celui de
sherpa bénévole va donner du souffle à l'élan
démocratique. La preuve que les citoyens ne sont pas que des "administrés"
mais peuvent décider par eux-mêmes (Porto Alegre,...) risque
pourtant de montrer que face à ces affirmations, "les faits
sont têtus". Pour un exemple plus sérieux de commissions
extra-municipales, voir sur le site de la C6R
: L'expérience
de Villard de Lans}
Il faut donc lutter contre les phrases toutes faites style "tous
pourris"
{les élus cumulards PS - comme on l'a vu
dans le 1er canton - devraient donc comprendre qu'ils renforcent le FN
(cf. 5 Leçons
de Campagne) et plus largement "l'antiparlementarisme
primaire", ceci étant valable aussi pour les députés-maire
même "marqués à gauche" puisque "le
rôle du député est devenu plus complexe"
et donc qu'il s'agit d'un emploi à plein temps}
et communiquer, informer, partager les bons et les mauvais moments, entendre,
répondre et agir."
{partager la "galette républicaine"
avec ceux (le 1er secrétaire n'est pas visé) qui renaclent
à offrir une pizza aux chômeurs (cf. in "Le
péché originel du PS" - 19 Janvier 1998 : "comportement
'alimentaire' peu charitable") et qui leur "chipotent"
l'attribution d'un local alors qu'ils ont plusieurs bureaux professionnels
et des salles municipales à loisir, non merci }
Une contribution insiste sur la nécessité d'être
exemplaire : "C'est la condition de notre crédibilité.
Nous nous devons d'être exemplaire { Oui's'
! ;-) }. Comment s'étonner de ne plus être suivi par
les électeurs quand nos pratiques tournent le dos à nos
principes ? "
{suivre ou ne pas suivre. Shakespeare ? : bonne
adresse ! Les militants qui courbent le dos ont une part de responsabilité
dans ce manque d'exemplarité lorsqu'ils n'exigent pas des engagements
clairs lors de la désignation des candidats à la candidature,
puis lorsqu'ils portent les plate-formes des cumulards et non les orientations
des militants}
La décentralisation donne lieu à des positions qui
ont évolué depuis la présentation des projets du
gouvernement Raffarin. Alors qu'elle semblait acquise dans la culture
et le projet socialistes, elle devient aujourd'hui l'objet de controverses
qui portent sur les risques d'atteinte à l'unité de la
République. {Le concept "d'unité
de la République", tel qu'envisagé par Chevènement,
et plus à droite par les clowns Pasqua & De Villiers, serait
donc à placer au-dessus du "projet socialiste"
? Tous les pays voisins n'ont-ils pas une conception plus "fédéraliste"
de la République, et leur impuissance globale n'est-elle plutôt
pas due au fait que leurs directions sont plus "socio-démocrates"
que "socialistes" ?}
Globalement, les militants se prononcent toujours en faveur de davantage
de décentralisation et de proximité. Une section
résume la position majoritaire. Après avoir rappelé
"l'exemple des collèges et des lycées, routes départementales,
TER, démontre l'avantage de la décentralisation en termes
de proximité et d'efficacité", elle ajoute
"les socialistes doivent définir ce qui doit rester absolument
dans le cadre d'une organisation nationale que ce soit pour éviter
des dérives, des déséquilibres entre régions
riches et pauvres ou pour conserver une cohérence."
{le cadre national peut-il empêcher la dérive
féodaliste ? Et celle-ci ne commence-t-elle pas lorsque les caciques
locaux veulent conforter leur pouvoir par un statut de l'élu (par
ailleurs souhaitable) sans parallèlement s'engager pour un statut
du militant associatif/syndical ni pour une amélioration du statut
des plus défavorisés ? J. Respaud (67)
situe par ailleurs la décentralisation dans l'orbite de la démocratisation,
dont elle est une condition. Il examine d'autres conditions (dialogue
social, représentativité..) car "la démocratisation
ne se réduit pas à des "mécanos institutionnels".
Mais que reste-t-il des avantages qu'il trouvait au Pare ?}
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