Opéra 6.x :
La "Restauration Rapide" pour Internautes
 Les plus

De prime abord, un navigateur à la fois léger et qui intègre un module de messagerie (y compris instantanée) a de quoi séduire.Il élargit le choix limité jusqu'ici à deux seuls opérateurs dont un est largement hégémonique.
En tant qu'européens, on ne peut que se réjouir que le monopole américain soit brisé par un "petit" Norvégien. Sa "localisation" pour différentes langues est facilitée par le fait que ses ressources langagières soient placées à l'extérieur de l'exécutable, dans un fichier de ressources linguistiques qui permet de changer la langue du programme sans en installer une nouvelle version. Il reste à souhaiter que d'autres éditeurs suivent cet exemple.
Il est aussi accessible sous différentes plate-formes, et notamment - depuis peu - sous Linux.
Il propose un certain nombre de fonctions que ne possèdent pas ses concurrents (multifenêtrage, panneaux et barres personnalisables, signets préinstallés...).
Pour financer son développement, l'éditeur " Opera Software " propose une version gratuite (http://www.opera.com/) avec un bandeau publicitaire, à la façon du logiciel de messagerie "Eudora", ou bien de l'acheter pour 39 US$ (20$ pour étudiants et "seniors").
Actuellement (8-7-03), la dernière version - la 7 - est en promo à 29.25 US$.

Les moins
Sacré dollar ! Contrairement aux diffuseurs français qui peuvent difficilement critiquer ceux qui les fournissent, j'ai la liberté de rappeler que "sans la liberté de blamer, il n'est pas d'éloge flatteur", et qu'il convient donc d'examiner aussi le revers de la médaille.
D'abord, pourquoi le paiement n'est-il pas proposé en Euros de la part d'un éditeur européen ?
Si l'on circule un peu sur le site de l'éditeur, il semble que le quartier général de la société semble s'être expatrié au USA. Si l'on examine de plus près la politique de développement international du produit, il semble bien que l'on soit en présence d'un phénomène à la "Messier", le coeur de cible étant le marché US.
Pour les versions françaises, la société non seulement s'en remet au seul bénévolat pour la traduction du produit, mais elle ne s'est même pas soucié d'un contrôle / d'une révision jusqu'à la version 5.
Je me suis donc donné la peine de franciser (fichier de ressources + aide) la version 5.12, dont vous pouvez toujours feuilleter ou télécharger l'Aide (l'index alphabétique par exemple) en cliquant => ICI
Il est clair que la responsables anglophone - qui n'a pas daigné m'accorder une licence pour ma traduction bénévole et mon offre de poursuivre - n'est pas crédible puisque ses promesses "politiques" (pour sa lettre et ma réponse cliquer=> ICI ) n'ont pas été tenues, et que la version est sortie sans que le fichier de ressources "french.lng" soit proposé aux francophones.
Elle a préféré s'en remettre à un "novice" qui a pu ainsi se proclamer "le traducteur d'Opera 6" sur le forum d'Opéra. Etonné par les prises de position de ce dernier, je lui ai écrit pour lui faire remarquer qu'un traducteur français devait défendre d'abord la langue française : pour les détails croustillants, voir "Cyber-attaque contre le Père Noël". Comme il persistait à s'aligner sur l'uniformisation prônée par ses protecteurs, j'ai donc francisé la version 6 et l'ai mis à disposition sur mon site pour les fêtes de fin d'année. Quelques jours avant (après Noël, et non Noel !), notre novice avait sorti son fichier "french.lng".
Comme il faut bien 3 semaines pour traduire non seulement ce fichier, mais aussi les fichiers d'aide, on ne peut conclure autrement qu'à un travail parallèle, avec une antériorité de ma part en ce qui concerne les fichiers d'aide. Aussitôt après, j'ai fait la comparaison des 2 fichiers de ressources, et l'ai mis à disposition (pour le voir, cliquez => ICI ). En le relisant, je vois que ma version n'est pas parfaite, mais que celle de notre novice n'est vraiment pas au niveau (lignes non traduites, oubli fréquent de la marque du pluriel, anglicismes...).

Mon travail n'a quand même pas été inutile, puisque je vois qu'avec la version 6.1, les insuffisances de traduction dénoncées ont disparu, le nouveau fichier de ressources présentant une similitude de plus de 80% avec le mien. D'autre part, bien que cette version soit censée corriger les bogues de la v. 6, l'animation des images "gif" ne fonctionne plus avec la 6.1 !
Conclusions :

En ce qui me concerne, je ne suis pas fâché que mon intervention ait servi tant soit peu à ce que les francophones disposent désormais de versions francisées acceptables. Le "novice" peut faire le faraud sur le forum d'Opéra, moi ça me fera des vacances. Qu'on utilise mon travail bénévole ne me gêne pas, ce qui est plus gênant, c'est bien sûr qu'on ne dise pas merci (cf. Becky!), mais surtout que la diversité et la richesse de la langue Française ne soit pas défendues par ceux mêmes qui devraient avoir à coeur de s'opposer à l'uniformisation et à la marchandisation.
Contrairement aux logiciels de messagerie (cf. ma rubrique consacrée à Becky!), il n' y a aucun navigateur shareware, ni de navigateur européen (même si le siège social d'Opéra est toujours en Norvège).
Le choix entre le monopole Microsoft, et le vétéran Netscape s'est apparemment élargi, on peut donc essayer Opéra, ce que j'ai fait moi-même au nom de la diversité. Mais payer un logiciel ou se faire matraquer par la pub n'est pas un avantage bien convaincant face à des concurrents gratuits et qui eux sont traduits par des professionnels.
Comme le rédacteur du dernier livre consacré à la promotion des McDo s'est fait virer parce qu'il n'était pas assez complaisant, il faut que les traducteurs aient l'échine assez souple pour faire passer les accents français à la trappe : même les emplois libéraux sont en passe d'être phagocytés par les "marchands de soupe".
Quant à la publicité, il me semble qu'il y a du gaspillage de ressources, et que son coût est bien payé par le consommateur final. Lorsque les directives européennes veulent l'étendre aux médicaments, il me semble nécessaire de rappeler que la santé, la culture, la diversité du monde sont des richesses à préserver et non de simples marchandises.

 Nouveau : La suite "libre" Mozilla est disponible en Français. Elle comprend un navigateur évolué (Firefox) , de nombreux outils de développement, l'accès aux forums de discussion ainsi qu'au courrier électronique. Pour ceux qui veulent simplement un logiciel de messagerie indépendant du navigateur, voir Becky! . Ces messageries diminuent le risque d'infection virale car ils ne sont pas comme Outlook une cible de choix pour les virus dont certains ne s'exécuteront que via des fonctions propres à Outlook ou grâce à ses failles de sécurité spécifiques).Si vous ne voulez pas la suite complète, utilisez seulement Firefox, navigateur alternatif dont s'inspire fortemenent la future version de Netscape, est léger, rapide et modulaire (multi-documents, des centaines d'extensions comme des lecteurs de fils Rss...). Ce navigateur a été conçu comme un logiciel ouvert c'est-à-dire que son code est accessible à tout un chacun. Résultat d'un projet de développement collaboratif, autour d'un code source ouvert ("open source"), il n'a rien à envier aux navigateurs à licence propriétaire. Une réelle alternative à la domination d'Internet Explorer (ses utilisateurs auront la bonne surprise de retrouver tous leurs favoris). L'ergonomie du programme est particulièrement intuitive, surtout pour les utilisateurs de Nestcape qui seront bien entendu en terrain connu, l'interface étant similaire. Découvrez pourquoi vous devriez passer à Firefox.

* Autre alternative crédible à Internet Explorer : SlimBrowser, qui est aussi multi-documents (navigation par onglets) et dont les menus sont très aisément configurables.

Références : Le capitalisme "cognitif", Le capital humain, "La cathédrale et le bazar", "A la conquête de la noosphère", "Le chaudron magique", Définition de l'« Open Source »

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