Bordeaux, le 9-11-2000 Recommandé A.R.

Alain DONNART - Informatique et Traductions -
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à
M. Jean Bernard DELMAS
Directeur du Château Haut-Brion
33608 PESSAC Cedex

P.J. : devis de réparation

Monsieur le Directeur

  Je vous remercie d'avoir pris des mesures pour que les faits dénoncés ne se reproduisent pas cette année. Je regrette cependant que vous ne m'ayez pas informé des résultats de votre "enquête", car j'ai dû attendre de contacter des vendangeurs pour apprendre que ces vendanges se sont déroulées sans violence.
Puisqu'on ne pourra plus m'accuser, le cas échéant, d'avoir agi dans un but de lucre personnel, je peux donc aborder l'aspect de l'indemnisation financière personnelle des préjudices subis :

1. Harcèlement, atteintes à la dignité, tracasseries et humiliations : menaces de déshabillage public et début d'exécution (bottes ôtées et envoyées dans les vignes), …

2. Voies de fait avec préméditation, concertation & récidive : mises en benne.

3. Atteintes aux biens : direction faussée à mon scooter (devis joint). Je vous ferai grâce du pressing des habits de travail après les mises en benne.

4. Gêne au travail : travailler les pieds trempés et avec des vêtements rendus poisseux n'est pas de mon goût et n'est plus de mon âge.

5. Eloignement du lieu de travail : j'ai dû trouver un autre château à plus de 25kms, et chaque jour j'ai dû faire 3h de trajet au lieu de 30 mn. A 50 ans passés, ceci m'a imposé une fatigue supplémentaire qui risque fort d'être renouvelée les années prochaines.

6. Manquement à votre parole de "me tenir informé", non reconnaissance explicite de la réalité des violences subies, et absence d'excuses aux victimes.

Il me semble qu'un dédommagement forfaitaire de 10 000F pour solde de tout compte permettrait d'éviter un procès qui ne manquerait pas d'affecter la réputation du Château et vous mettrait en cause, notamment vis à vis de la Sté DILLON S.A.

Puisque vous pensez qu'il n'est pas faux de dire "qu'on ramasse de l'or" à la propriété, vous comprendrez qu'il est hors de question de marchander et que cette proposition de règlement amiable n'est pas négociable.

Je vous prie donc de bien vouloir me faire connaître votre réponse d'ici la fin du mois, en souhaitant que l'intention d'apaisement l'emporte.

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