Bordeaux, le 7-2-2000 Recommandé A.R.

Alain DONNART - Informatique et Traductions -
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à
M. Jean Bernard DELMAS
Directeur du Château Haut-Brion
33608 PESSAC Cedex

Monsieur le Directeur

  Je vous remercie d'avoir donné signe de vie et de m'avoir demandé de vous communiquer des "justificatifs de préjudice" que j'estime avoir subis, ce qui est une reconnaissance implicite de la réalité d'un préjudice, mais il me semble que vous inversez les rôles puisque vous vous êtes engagé antérieurement à me fournir des justificatifs de l'enquête que vous avez diligentée.
Vous persistez à ne pas prêter "toute l'attention qui s'impose" à ma lettre du 1-2-2000 dans laquelle je vous prie d'honorer votre engagement écrit - du 13-10-99 - de ne pas manquer de "me tenir informé ". Or, vous ne m'informez pas lorsque vous m'indiquez dans votre dernière lettre du 3-2-2000 que vous avez "procédé à une enquête ", puisque vous me l'aviez déjà signalé et que j'ai répondu au questionnaire envoyé aux vendangeurs. M'informer consiste à me fournir les résultats de cette investigation, et à en tirer les conclusions :

o Qu'à partir de confirmations - même partielles (cf. limites d'une enquête interne sans dépositions circonstanciées des victimes déclarées) de la réalité de ces violences & atteintes aux biens, vous n'ayez pas encore reconnu explicitement qu'il s'agit de faits et non d'hypothèses ou d'estimations personnelles, engage votre responsabilité (devant la Justice ainsi que vis à vis du C.A. de DILLON S.A.).
Le conditionnel que vous avez employé dans votre 1ère lettre du 13 Octobre ("des incidents qui se seraient produits"), doit donc être rectifié.

o Quant aux auteurs directs de ces faits, ils doivent pour le moins adresser une lettre d'excuses à leurs victimes et s'engager à ne pas récidiver, sauf à prendre le risque d'y être contraints par Jugement, et peut-être condamnés à verser eux-mêmes une indemnisation.

o D'autre part, lorsque vous écrivez qu'il s'agit de mettre "un terme à vos [mes] préoccupations", vous semblez compter pour rien celles des autres victimes (passées et/ou à venir) et passer sous silence le devoir que vous avez en tant que Directeur de ne pas les ignorer, ainsi que le souci commun que nous sommes tous censés avoir d'éviter la violence ("le dernier recours de l'incompétence").

o J'attends donc de vous que vous disiez clairement qu'il s'agit de rétablir et de renforcer le respect mutuel nécessaire à une société civilisée, alors que vous limitez la portée de ces 'incidents' à mon cas et en évoquant seulement une compensation financière. Reconnaissez-vous ou non qu'il y a eu atteinte à la dignité des personnes, et pas seulement de moi ?
Sans cette reconnaissance préalable, compensation morale générale, il n'est pas question d'aborder l'aspect de l'indemnisation financière personnelle : ne pourrait-on pas alors me reprocher d'oublier les principes dont je me réclame et d'agir dans un but de lucre personnel ?

o Enfin, vous n'indiquez aucune mesure de sanction ni de garantie pour que ces faits ne se renouvellent pas. Pensez-vous vraiment être crédible ? Souhaitez-vous qu'une Cour apprécie ?

 Je veux bien prolonger jusqu'à fin Février le délai pour que vous teniez votre parole ; au-delà, je n'ai pas l'intention de prêter attention à des écrits sans crédibilité, ni de me répéter plus longtemps.

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